La ville de Marseille a été choisie comme capitale européenne de la culture. Dans ce cadre, de nombreux projets, aménagements et constructions ont été réalisés dans la cité phocéenne. Parmi ces projets, le Musée des Civilisations de l’Europe et de la Méditerranée (MuCEM) émane de la décentralisation du Musée des Arts et Traditions Populaires (MNATP) de Paris.

Une étude d’ingénierie incendie a été réalisée par Efectis afin de vérifier la stabilité au feu sous incendie réel des passerelles en structure acier qui sont présentes sur tout la périphérie du bâtiment principal du musée et qui sont suspendues en cascade sur 4 niveaux à des éléments béton ou métalliques disposés au niveau du plancher/terrasse.

Les contraintes architecturales, mais aussi les contraintes techniques, sont telles qu’il était difficilement envisageable de mettre en place la protection au feu de type peinture intumescente retenue initialement en réponse à l’exigence prescriptive R90 (SF 1h½). Mais surtout, la pérennité de cette protection semblait difficile à garantir du fait de l’exposition aux contraintes climatiques et de la proximité de la mer.

Compte tenu des spécificités du bâtiment, en particulier du fait que la passerelle puisse être considérée comme située en extérieur du fait d’un fort taux d’ouverture (75%) de la résille présente en toiture et en façade, le recours à une étude d’ingénierie du comportement au feu afin de vérifier la stabilité au feu de la passerelle sous incendie réel s’est imposée naturellement.

L’étude a ainsi pu démontrer qu’il n’est pas nécessaire de mettre en œuvre une protection au feu sur les éléments de structure en acier de la passerelle pour assurer leur stabilité au feu, avec néanmoins deux dispositions spécifique : aucun habillage en bois à proximité immédiate de la passerelle et mise en place au rez-de-chaussée d’une séparation E60 (PF 1h) entre la librairie et la passerelle.

La méthodologie appliquée dans le cadre de cette étude d’ingénierie incendie est en tous points conforme aux dispositions de l’arrêté du 22 mars 2004 modifié par l’arrêté du 14 mars 2011, avec en particulier la validation des scénarios d’incendie réel par le Bataillon des Marins Pompiers de Marseille (BMPM), la réalisation d’un avis sur étude réalisé par un laboratoire agréé et enfin la rédaction d’un cahier de charges d’exploitation.

A noter qu’un nombre important d’éléments de l’ouvrage ont également nécessité une validation par avis de chantier.